Vous vous coucherez moins bête

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POURQUOI LES BALLES DE TENNIS SONT JAUNES ?

Un beau dimanche, il fait beau mais pas trop chaud, les enfants sont loin, chez leurs grands-parents, et votre pote Pascal vous appelle pour vous proposer un petit tennis. Il a réservé un court non loin de là, pour deux heures, largement le temps de taper quelques balles en toute décontraction. Chouette, vous dites-vous, ce sera enfin l’occasion de tester cette nouvelle raquette. D’autant plus que la dernière fois que vous avez joué, c’était… Il y a deux étés, au moins. Et là, pendant que vous essayez de vous souvenir de la dernière fois que vous avez foulé la terre battue, une autre question vous taraude. Ces balles de tennis, pourquoi sont-elles jaunes ? Et pourquoi sont-elles poilues ? Bonne nouvelle : nous avons les réponses.

Force est de constater que nous connaissons la texture d’un ballon de football, de basket ou de rugby. Mais que cette drôle de couleur, ce jaune criard, et cette peau rugueuse et parsemée de légers petits poils, est pour le moins étrange. Est-ce une question de dynamisme dans l’air ? Une question de style ? Ou tout simplement, une question de modernité ? La dernière réponse est la bonne, mais avant toute chose, il nous faut revenir en arrière. Très en arrière.

C’est en 1877 que naît le tout premier tournoi de Wimbledon. Le sport, petit à petit, se développe, se popularise, et avec sa mondialisation, naissent ses premières célébrités, comme Fred Perry ou Suzanne Lenglen, la première star internationale du tennis féminin. Très vite, la télévision, média moderne par excellence qui envahit un peu plus les foyers chaque semaine, se prend de passion pour le futur métier de Nadal et Federer, et des droits de diffusion sont donc négociés. Problème : rien de bien télégénique, les shorts sont blancs, les hauts sont blancs, les chaussures sont blanches, les lignes sont blanches, les balles sont blanches, et la télévision est encore en noir et blanc. Résultat : difficile sur un petit écran, où l’image est encore relativement mauvaise, de distinguer quoi que ce soit.

Alors une décision est prise, imposée par le besoin télévisuel : les balles, pour être vues et bien vues (par le téléspectateur mais aussi par le juge de touche, perché en haut de son siège), doivent changer de couleur. Là, le choix est scientifique : elle ne sera ni bleue, ni rouge, ni verte, mais jaune, car il s’agit de la couleur optique la plus visible à l’oeil nu (vos gilets de signalisation réfléchissants dans le coffre de votre voiture sont de la même couleur pour la même raison). Pour la petite anecdote, le choix de l’instauration du tie break, évitant des jeux qui s’éternisent, date de la même époque, et a lui aussi été imposé pour permettre une diffusion contrôlée et pas trop longue des plus grands matchs. Voilà, vous savez tout.

Oups, pardon, non, manque encore une info : pourquoi les poils ? Comme nous l’explique le site Maxi Sciences, “il s'agit en fait d'une question pratique : le feutre qui recouvre le caoutchouc des balles permet de mieux rebondir sur les courts. Pratique, bien visible et capable de résister sans sourciller à des services à 230 km/h, la balle de tennis d'aujourd'hui a tout pour elle”. Vous en demandez encore ? Alors sachez que la tennis est la chaussure pour jouer au tennis, et la basket, celle pour jouer au basket (même si dans le langage courant, “enfile tes tennis” est une phrase qui a tendance à disparaître). Quant au comptage des points, alors là, c’est un peu plus mystérieux : certains parlent d’une tradition héritée du jeu de paume, où une pénalité obligeait le joueur à reculer de quinze pas, puis de trente, et enfin de quarante. Mais “d'autres hypothèses ont été avancées pour chercher, a posteriori, à justifier ce comptage particulier, par exemple un comptage par multiple de quinze, issu tout droit du Moyen Âge où le chiffre 60 était le symbole numérique le plus répandu. À l’époque, on comptait le temps (60 minutes) et l’argent (un denier d’or valait 15 sous) de cette façon” (source : Wikipédia). Bref, on ne sait pas. Mais désormais, vous savez pourquoi les balles sont jaunes et poilues.

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